Garidech. Origine du nom : du préceltique garric, « chêne » et de l’occitan doch, duèch
participe passé de dozer, « enseigner », »corriger », « redresser »…
Des Hospitaliers de Saint-Jean au troisième millénaire…
Adossée à une colline molassique sur la rive droite du Girou, la commune de Garidech se situe à 17 kilomètres de Toulouse, entre Launagais et Frontonnais. Si des traces d’occupation gallo-romaine sont relevées sur les bords de la rivière, le nom de Garidech n’apparaît pour la première fois dans l’Histoire que le 20 septembre 1134.
On peut supposer que notre village serait resté anonyme si, ce Jour-la, Pierre et Raymond Aguassa n’avaient cédé une partie de leur droit de dîme de Saint Pierre de Salinières (aujourd’hui Prexempeyre) à l’Hôpital de Jérusalem. Garidech entrait simultanément dans l’Histoire et dans une organisation complexe: l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem puis, après 1530, Ordre de Malte
Les possessions hospitalières grossirent rapidement par donations successives si bien que, dès le milieu du XIIIe siècle, Garidech fut élevée au rang de « préceptorie ». Les biens de l’Ordre du Temple confisqués : ils furent confiés aux Hospitaliers qui les administrèrent. Garidech reçut un immeuble de rapport à Toulouse (la Maison du Temple), les terroirs de Labarthe, Flamarens et Albefeuille (aujourd’hui commune d’Albefeuille-Lagarde en Tarn-et-Garonne) et une part des dimes de la paroisse de Cornebarrieu. Ainsi dotée, la préceptorie de Garidech fut élevée au rang de « Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem » et une partie de ses revenus fut affectée à l’entretien de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques à Toulouse.
Les revenus du Commandeur étaient tirés de l’exploitation agricole (il possédait en propre deux grandes fermes qui étaient travaillées en métayage) et de l’exercice de ses droits seigneuriaux.
La Commanderie était dotée d’un four banal où chaque habitant devait cuire son pain, d’une forge banale où chaque tenancier devait faire fabriquer et aiguiser ses outils et d’un moulin non-banal sur le Girou. Outre la seigneurie banale, le Commandeur disposait de la seigneurie ecclésiastique et, à ce titre, il prélevait la dîme de 10 % sur les cultures spéculatives blé, avoine, foins, vendanges et pastel), de 1/12 (8,3 %) sur les cultures ordinaires (pois, fèves, maïs, légumes et chanvre).
Il exerçait aussi la seigneurie foncière : les terres qu’il avait reçues en échange de protection étaient rendues, sous le régime de « l’emphytéose perpétuelle », à leurs anciens propriétaires, à charge pour eux de payer le « cens récognitif de seigneurie ». Si les prélèvements étaient nombreux, ils étaient toutefois modiques : la totalité des taxes perçues par le Commandeur atteignait une proportion de 15 % de tous les revenus en échange de structures et de services comme le four, le moulin ou la forge, investissements qu’aucun paysan garidéchois n’aurait pu assumer seul.
La Révolution de 1789, avec l’abolition des privilèges et la nationalisation de biens du clergé, mit fin à la Commanderie de Garidech. La commune, nouvellement formée (1791) s’assoupit doucement à l’écart du vacarme de la révolution industrielle. Il fallut attendre le début des années 1980 et la métropolisation de Toulouse pour que Garidech tirât profit de la proximité toulousaine et reprît vie.
Notre commune, dont la population a longtemps stagné aux alentours de quatre cents habitants, dépasse le millier à l’aube du troisième millénaire et grossit toujours… Elle tire bénéfice de l’autoroute A 68 et de ses deux échangeurs qui permettent d’acheminer les habitants vers les emplois toulousains et valorisent un pôle d’activités tertiaires et un bassin d’emploi local.
Historique des Maires…
C’est avec un immense respect que nous rendons hommage, sur cette page, à tous les Maires de Garidech, pour leur dévouement envers la commune.
Christian CIERCOLES | 2008-… |
Bernard LEVRESSE | 2000-2008 |
Gabriel JOSSERAND | 1995-2000 |
Charles LATIEULE | 1971-1995 |
Henri LAURENS | 1965-1971 |
Eugène LANDELLE | 1963-1965 |
Charles LATIEULE | 1947-1963 |
Camille GAY | 1944-1947 |
Germain GAY* | 1944-1944 |
Jean-Baptiste LANDELLE | 1929-1944 |
Pierre THOUERY | 1921-1929 |
Jean-Baptiste VERNHES | 1919-1921 |
Salvy JALABERT dit Prosper | 1906-1919 |
Léon DELOUME | 1901-1906 |
Jean EXTANIE** | 1900-1901 |
Gratien GILBERT | 1896-1900 |
Géraud BIRAC | 1888-1896 |
Aristide CHASSEREAU | 18880-1888 |
Emile TUSTET | 1871-1880 |
François COURRECH | 1870-1871 |
Cyril FILLIOL | 1855-1870 |
Pierre Jean GRANBOULAN | 1839-1855 |
François GOUNBAUD | 1836-1839 |
Jean BAILHE | 1834-1836 |
Joseph VERNHET | 1832-1834 |
Jean-Bertrand BELY | 1830-1832 |
Cyrille Bertrand FILLIOL | 1815-1830 |
Marcel EXTANIE | 1808-1815 |
Joseph Marie REILHES | 1800-1808 |
Guillaume VERNHES | 1796-1800 |
François LAFOUNTAN | 1792-1796 |
Nota :
* Président du Comité local de libération
** Le premier conseiller municipal remplace le maire décédé